Tout d'abord, nous avons vu que l'analyse du cheveu révèle sur un laps de temps important les
anomalies de l'environnement dans lequel nous évoluons. La pollution, le tabagisme, notre
alimentation sont autant de facteurs qui influent sur les taux de métaux lourds sanguins donc sur
l'incorporation de ces derniers au sein du cheveu. On peut donc déterminer par l'intermédiaire
d'études épidémiologiques les populations à risque, diagnostiquer l'intoxication et la traiter dans la
mesure du possible.
Ensuite cette analyse permet de décrire le passé médicamenteux ou le profil toxicologique des
populations testées grâce aux propriétés de traçabilité des drogues, dopants et autres traitements
cliniques dans les phanères. On peut ainsi contrôler un sevrage ou une culpabilité dans le cadre
judiciaire bien que ces techniques, tout comme celles appliquées au plomb soient encore
hétérogènes et donc peu fiable en matière de justice.
Il faut donc mettre un point d'honneur a utiliser des méthodes d'extraction standardisées et dont les
résultats finaux sont corrélés avec d'autres analyses (urine ou prise de sang).
Il a aussi été démontré que le foetus est exposé in utero aux variations de métaux lourds ou de
xénobiotiques sanguins de la mère.
Les spécialistes prédisent donc un bel avenir à cet examen, pour peu qu'il soit, comme sa grande
soeur la prise de sang, remboursé par la sécurité sociale. Cependant ces méthodes de dépistage très
invasives soulèvent quelques problèmes éthiques notamment quant à leurs utilisation "sauvages"
lors des demandes d'emploi. Aurons nous droit un jour à des critères d'embauche permettant aux
entreprises d'évincer un candidat soumis à un traitement curatif quelconque ou ayant une
plombémie trop élevée?
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